Ne lui dites pas qu'elle «revient», Martine Aubry vous fera la même réponse: «Je suis très bien à Lille […] Je souhaite la réussite du Président de la République et du gouvernement». Mais pour la troisième fois en une semaine, l'ex-première secrétaire du PS a rappelé aux médias qu'elle avait fini de se taire et qu'elle continuerait, comme les députés «frondeurs», à réclamer une «inflexion» de la politique économique de François Hollande et Manuel Valls. Ce samedi, c'était à son arrivée à Lomme, en banlieue de Lille, pour assister aux «Etats Généraux des socialistes du Nord».
A peine sortie de sa voiture, elle est assaillie par une vingtaine de journalistes. Alors? De retour? «Il n'y a que moi qui sais ce que je pense», lance-t-elle, fâchée de lire dans la presse «ceux qui parlent en [son] nom». Sans le nommer, elle envoie tout de même un message à Manuel Valls: «On fait l'unité sur un projet, sur des valeurs, des idées, sur un sens et sur des réponses, insiste Aubry. On ne fait pas l'unité en disant "unité, unité, unité"». Ça, c'est pour ceux, Premier ministre en tête, qui réclament un vote de confiance unanime, mardi à l'Assemblée nationale, sans écouter les députés qui doutent. Aurait-elle voté la confiance si elle avait été députée? «Je suis pour l'indépendance de chacun, répond-elle. Nous avons tous une conscience, nous avons tous des convictions, il faut que chacun vote en fonction de ce