Nappe en plastique, entrecôtes-frites et photos de famille à la pelle. Samedi à la Fête de l’Huma, au parc de la Courneuve en banlieue parisienne, Pierre Laurent, leader du Parti communiste français, réunit autour de la même table le député européen Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), les frondeurs socialistes Jean-Marc Germain et Christian Paul - deux aubrystes - ou encore l’ex-ministrable écologiste Jean-Vincent Placé. Une prouesse en somme : ces figures de la gauche ayant moins l’habitude de se passer le sel que de se casser du sucre sur le dos.
Le temps d'un repas et lors de débats, socialistes, écologistes, «pégétistes» et communistes ont donc affiché l'image d'une gauche rassemblée contre la politique menée par François Hollande et Manuel Valls. A trois jours du vote de confiance, il ne pouvait y avoir meilleure occasion que le traditionnel rendez-vous communiste pour redonner un peu d'allant et d'espoir à cette gauche critique déboussolée. Mais le rassemblement ne se résume encore qu'à une simple image, si jolie soit-elle, tant une position commune à toutes ces forces paraît pour l'heure hors de portée. A table, et en dehors, tout ce beau monde a surtout parlé du vote de confiance de mardi, nouveau test pour Manuel Valls. Dans son style manichéen, Mélenchon a invité les frondeurs à renverser le gouvernement. «Ces députés n'ont aucune excuse. Ils sont libres dans un pays libre et ils ont été élus. Par conséquent ils doivent aller au bout de leur logique. Ça n'a pa