Sur la scène, Fabien Engelmann fait une ode au cochon. Depuis les contes pour enfants jusqu'au petit salé aux lentilles, il tresse les louanges de l'animal. «Notre cousin» fait partie de «notre patrimoine», et donne «des racines qui font défaut à tant de jeunes». C'est la Fête du cochon, à Hayange, ville qui a porté le FN au pouvoir, en mars. Pour le maire, c'est un événement «festif». Et si on y voit un prétexte à l'exclusion : c'est «ridicule !» «Les médias, vous emmerdez tout le monde à voir le mal partout.»
Les nouveaux maires frontistes sont censés se montrer exemplaires, irréprochables, et gérer leur ville «en bon père de famille», en évacuant les provocations. C'est sans compter Fabien Engelmann, 35 ans, maire d'Hayange. Eruptif, cet ancien militant Lutte ouvrière, ex-syndicaliste à la CGT, avant de s'en faire exclure après son ralliement au FN, ressemble à une grenade dégoupillée. Admirateur de Brigitte Bardot, fidèle de Marine Le Pen dont il est le conseiller politique au dialogue social, le jeune édile pose un problème au FN en quête de respectabilité.
Irrégularités. Sur scène, Engelmann se présente avec l'élue européenne Dominique Bilde et le secrétaire départemental du FN, Thierry Gourlot, pour montrer qu'il n'est pas isolé. «Marine me soutient», glisse-t-il ensuite.
Depuis son élection, il n'en finit pas de faire parler de lui. «Il y a eu une flopée de