Ce mardi, Manuel Valls va se présenter devant l’Assemblée nationale pour demander la confiance aux députés. La deuxième fois en moins de six mois. Si lors du premier vote, la confiance avait été obtenue assez aisément, ce n’est pas forcément le cas cette fois-ci.

En cause, les fameux frondeurs socialistes qui ont appelé à «une abstention collective». Alors existe-t-il un risque de voir l'Assemblée nationale refuser la confiance à ce nouveau gouvernement ? Décryptage des forces en présence.

Le 5 avril dernier, à trois jours du vote de confiance du premier gouvernement Valls, près d'une centaine de socialistes signaient un appel pour réclamer un «nouveau contrat de majorité». C'est l'acte de naissance des frondeurs. Parmi ces signataires, 82 font partie du groupe socialiste (SRC, qui compte aussi quelques apparentés, dont les élus chevènementistes du MRC) à l'Assemblée nationale. De quoi mettre en danger la majorité. Mais sur cette base des 82 signataires de «l'appel des cent», ils ne sont finalement qu'une grosse trentaine à passer aux actes [voir le détail dans le tableau en bas de l'article].

C’est ce qui ressort des résultats des quatre scrutins les plus importants du gouvernement Valls I : le vote de confiance, le programme de stabilité prévoyant les 50 milliards d’économies dans les dépenses publiques, la loi de finance rectificative considérée comme l’acte 1 du pacte de responsabilité et enfin la loi de financement de la Sécurité sociale rectific