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Les rabatteurs de Valls à l’œuvre

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Chacun à leur manière, ces trois proches du Premier ministre tentent de faire rentrer dans le rang les députés socialistes hésitants.
Jean-Marie Le Guen, le 27 août à l'Elysée. (Photo Bertrand Guay. AFP)
publié le 15 septembre 2014 à 20h06

Depuis quelques semaines Manuel Valls multiplie les appels à la «responsabilité» des députés socialistes. En coulisses, le Premier ministre s'appuie sur un trio de proches pour s'assurer d'une majorité lors du vote de confiance.

Christophe Borgel, député vallsiste converti

Fin avril, lors d'un des premiers votes à risque pour le gouvernement Valls, le député de Haute-Garonne se baladait dans les couloirs de l'Assemblée avec un cahier tout griffonné. On y lisait difficilement ses calculs pour assurer une majorité «de gauche» au Premier ministre. Pour le vote de cet après-midi, Borgel, 51 ans, est de nouveau à la manœuvre pour calmer les doutes d'une partie du groupe. «Je discute. Je ne connais pas d'autre méthode», dit-il à Libération. Ces derniers jours, il a passé son temps au téléphone. Et depuis lundi, c'est dans les couloirs même du Palais Bourbon qu'il argumente auprès de ses camarades.

C'est à lui qu'on doit en partie les signatures de 200 députés du groupe socialiste dans une tribune parue dans le Monde fin août en soutien au gouvernement. Cet ancien proche de Dominique Strauss-Kahn avait fait le choix de Martine Aubry et des «reconstructeurs» au moment de la primaire pour la présidentielle. L'été 2013, à La Rochelle, Borgel avait passé une tête à la réunion des proches de Valls. Ce dernier à Matignon, Borgel fait désormais pleinement partie de ce cercle.

Jean-Marie Le Guen, ministre des tensions avec l’Assemblée

Il n'en rate pas une. La dernière ? Les députés socialistes qui ne voteront pas la confiance «vivent dan