Les amis de François Fillon le reconnaissent sans détours : les jours qui viennent seront durs à vivre. Le tsunami Sarkozy fera forcément de gros dégâts. Et quand la vague sera passée, personne ne sait ce qu’il restera du fillonisme.
A quelques jours de l'officialisation du retour de l'ancien chef de l'Etat - au plus tard dimanche à la télévision, peut-être dès vendredi dans un message sur Facebook - son ancien Premier ministre réunissait hier, à deux pas de l'Assemblée nationale, les parlementaires qui le soutiennent. Ils étaient encore quelques dizaines : ses principaux lieutenants, (les députés Eric Ciotti et Jérôme Chartier, le sénateur Bruno Retailleau), plusieurs de ses ex-ministres (Valérie Pécresse, Dominique Bussereau, Eric Woerth, Pierre Lellouche, Gérard Longuet) ainsi que les anciens présidents de l'Assemblée nationale (Bernard Accoyer) et du Sénat (Gérard Larcher). Manquaient à l'appel ceux qui ont choisi Alain Juppé comme Hervé Gaymard et ceux qui ont déjà rallié Sarkozy comme François Baroin. Personne ne doute que la liste a vocation à s'allonger. L'ancien chef de l'Etat s'y emploie activement en recevant les fillonistes un par un dans ses bureaux de la rue Miromesnil. Certains ont droit à un numéro de charme, d'autres sont invités avec insistance à faire le bon choix. Hasard du calendrier, c'était ce mardi le tour Retailleau et Ciotti. Aucun des deux ne s'est engagé à le soutenir dans sa candidature à la présidence de l'UMP. En tout cas pas encore. «C'est