Stabilisée. Manuel Valls connaît désormais les contours de sa majorité. 269 députés ont accordé, mardi à l'Assemblée nationale, leur confiance au gouvernement (244 contre). C'est donc 37 voix de moins que lors du premier vote de confiance il y a cinq mois. «Je comprends les impatiences, les doutes, a insisté le Premier ministre dans son discours de politique générale. Quelle attitude faut-il adopter ? La fébrilité ? Le tournant ? Le zigzag ? Gouverner, c'est résister, gouverner c'est tenir, […] c'est réformer.» C'est aussi devoir composer avec une majorité étriquée.
Une majorité claire mais fragile
Ils ont été 31 députés du groupe socialiste à s'abstenir, dont François Lamy, bras droit de Martine Aubry. C'est trois fois plus qu'en avril, mais le même étiage qu'en juillet où 33 d'entre eux n'avaient pas voté le budget rectificatif de la Sécurité sociale. «On sait qu'on n'aura plus l'unanimité, regrette Olivier Faure, porte-parole du PS. Ça variera en fonction des sujets.» Sur ce vote, le gouvernement a aussi perdu le soutien des trois députés chevènementistes membres du même groupe parlementaire. C'en est donc bien fini de la majorité absolue du seul PS à l'Assemblée. Paradoxalement, Manuel Valls n'est pas mécontent de ce paysage politique : «Après la clarification au gouvernement, c'est une clarification au Parlement», note-t-on dans son entourage. Les radicaux sont pleinement rentrés dans le rang majoritaire et, en s'abstenant à 17, les écologistes parlent à nouv