Manuel Valls ne mène pas une politique de droite. C'est du moins le message inscrit en filigrane dans le discours de politique de générale qu'a tenu mardi à l'Assemblée le Premier ministre.
A l’issue du scrutin, Manuel Valls a recueilli la confiance des députés. Mais 32 socialistes se sont abstenus de voter la confiance à son gouvernement (1), soit trois fois plus qu’en avril, lors du vote similaire consécutif au remaniement post-municipales. Et, fait aggravant, ce ne sont pas forcément les mêmes députés que lors des votes sur les textes budgétaires en juillet qui font aujourd’hui défaut au Premier ministre. Une preuve supplémentaire de la fracture qui traverse le groupe socialiste.
Mardi après-midi, Manuel Valls a déroulé un discours de près d’une demi-heure tendant à convaincre qu’il n’a pas dévié de sa ligne depuis cinq mois et que la politique qu’il mène n’a rien à voir avec celle que proposerait la droite. Les crises internationales et les valeurs de la République ont jalonné son intervention. Mais c’est sur sa politique économique et budgétaire que Manuel Valls se savait attendu. En réponse à ceux qui l’accusent de dé