Cette fois-ci, nous y sommes : après deux ans d’échauffement de plus en plus ostensible, Nicolas Sarkozy va se déclarer officiellement candidat à la présidence de l’UMP en cette fin de semaine. Tout est prêt, jusqu’au moindre bouton de guêtre. Ce sera l’avalanche et la tornade : tribune, interview télévisée, applaudissements, ralliements, fièvre générale. Nul ne peut en douter, Hervé Mariton fera de la figuration et Bruno Le Maire, malgré ses talents, son esprit de méthode et son grand appétit, ne constituera pas un péril. Fin novembre, Sarkozy retrouvera le fauteuil de président de l’UMP.
Il ne s’agit, bien entendu, que d’une première étape dont d’ailleurs Sarkozy aurait aimé pouvoir se dispenser. Il voulait revenir en grand équipage, prêt à affronter François Hollande dans un match retour inédit entre président de la République en exercice et précédent chef de l’Etat. L’ascension de Marine Le Pen, le harcèlement des affaires, la percée d’Alain Juppé et l’enlisement de François Hollande le contraignent à accélérer et à passer malgré lui par la case UMP. Il espérait échapper à la politique politicienne et accéder directement au duel présidentiel. Le paysage s’est métamorphosé, le décor s’est assombri. Il va donc devoir effectuer un détour par l’UMP.
Il va naturellement s’en faire un tremplin. Même s’il revient environné par une nuée de juges implacables et lesté par une presse et des médias aussi hostiles en 2014 qu’ils étaient favorables en 2007, sa prodigieuse énergie et son