En pleine forme, Jean-Louis Borloo. Cheveux en bataille, épais dossier sous le bras, dans les jardins de l'hôtel Saint-James à Paris, l'ancien ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy vibrionne, s'enflamme pour défendre sa nouvelle marotte. Le retraité de la vie politique française travaille à la mise sur pied d'une fondation destinée à offrir à tous les Africains un accès à l'énergie. «L'Afrique est le premier gisement d'emploi en France», répète souvent l'ancien député-maire de Valenciennes. Mais pour lui, c'est tout sauf une boutade. L'accès à l'énergie des populations africaines entraînera un développement économique et donc des débouchés pour l'économie hexagonale. Voilà pour le résumé. Que personne ne s'avise de lui parler d'autre chose. Et surtout pas de politique nationale.
Jean-Louis Borloo voit loin, et surtout ailleurs. Le retour de Nicolas Sarkozy ? Il «s'en fout», ne «s'en occupe pas», et jure à Libération qu'il n'a pas eu «de contact avec lui depuis plusieurs mois. La politique nationale, c'est fini pour moi». Contrairement à ce qu'affirment ses détracteurs ou certains de ses proches.
Chapelles. Dans la course à la présidence de l'UDI, Yves Jégo, candidat en ticket avec la sénatrice parisienne Chantal Jouanno, a toujours eu les faveurs du président fondateur de ce parti, nouvelle version de l'UDF. Dans l'esprit de Jean-Louis Borloo, le député de Seine-et-Marne apparaissait comme l