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Libération
Vu d’Allemagne

Le SPD n’a plus foi en son vieux partenaire

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Les sociaux-démocrates sont focalisés sur la réduction des déficits de la France.
publié le 18 septembre 2014 à 18h26

De la perplexité. Tel est le sentiment désormais dominant vis-à-vis de François Hollande dans les rangs du SPD, les sociaux-démocrates allemands, alliés aux conservateurs dans la grande coalition soutenant Angela Merkel. Il est loin le temps où Sigmar Gabriel - le président du parti alors en campagne électorale pour déboulonner la chancelière - s'affichait avec le président français, recevant la gauche européenne au Cirque d'hiver. Son élection à l'Elysée devait donner une nouvelle impulsion à l'ensemble de la gauche européenne… En janvier, le SPD saluait encore la volonté de réformes affichée par le gouvernement français. Frank-Walter Steinmeier, le ministre des Affaires étrangères, parlait de mesures «courageuses» allant «dans la bonne direction» pour la France.

Mais depuis, l'image renvoyée par Paris semble s'être brouillée vue de Berlin. Mis à part une poignée de hauts fonctionnaires en charge des dossiers français, plus personne ne comprend vraiment où veut en venir François Hollande, ni s'il aura la force politique de mener à bien son agenda de réformes. «Ici, on est plutôt inquiets, résume un député SPD. Personne ne sait si la France va véritablement se réformer. Or nous avons tous besoin et intérêt que la France redevienne un acteur économique fort, capable de reprendre son rôle de moteur de la croissance en Europe.»

Car contrairement à ce qu’espéraient bien des sociali