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Libération
Décryptage

«A un centriste, Sarkozy dit qu’il est centriste, à un gaulliste, qu’il est gaulliste»

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Nicolas Sarkozy à la reconquête de l'UMPdossier
L’ancien président se présente avec un programme flou, qui se résume pour l’instant à sa seule personne.
Nicolas Sarkozy au Brésil en octobre 2012. (Photo Ueslei Marcellino. Reuters)
publié le 19 septembre 2014 à 19h56

Il revient en homme «rassembleur», «volontariste» et «nouveau», jurent ceux qui l'ont vu rue de Miromesnil. Ce qui est toujours plus vendeur que sectaire, hésitant et rebattu. Au-delà de ces poncifs, on sait encore peu de choses sur la ligne que compte adopter Nicolas Sarkozy saison 2014.

Et pour cause. Si son principal programme était… lui-même ? «C'est un mauvais procès, il n'est pas encore passé du off au on, attendez qu'il s'exprime», fait patienter Geoffroy Didier, du courant ultrasarkozyste la Droite forte. En même temps, ses soutiens, qui en appellent à un «vrai chef» au secours de la droite orpheline, soulignent que Sarkozy, par son statut d'ex-président et son autorité, serait le seul à même de raccommoder le parti désuni.

Le peut-il ? En tout cas, il le doit, lui qui passe pour trop clivant. Ils sont d'ailleurs nombreux à espérer que Nicolas Sarkozy abandonne clairement la ligne «Buisson» de la dernière présidentielle. Ses proches assurent qu'il n'entend rééditer ni la campagne de 2012 qui glorifiait les frontières et méprisait les corps intermédiaires, ni celle, victorieuse, de 2007. «Ça l'ennuie de reproduire des trucs qu'il a déjà pratiqués, fait mousser un de ses anciens conseillers. Il va tout réinventer.» De la boutique UMP, qu'il entend retaper du sol au plafond pour créer «un nouveau et vaste rassemblement», à son corpus politique.

Séduction. Avant de «tou