Le sarkozysme est un feuilleton. Depuis la prise de la mairie de Neuilly contre Charles Pasqua - voilà plus de trente ans -, la sitcom rebondit, rebondit…
Un scénario empli de mots pour scander les épisodes. Les montagnes russes des années 90 : «Human Homb», trahison de Chirac avec Balladur, purgatoire au mitan des années 90, déroute aux européennes de 1999 (12,8%). La conquête des années 2000 : ministre et opposant de l'Intérieur, Cécilia-et-les-enfants, prise de l'UMP puis de l'Elysée. Cinq ans au Palais : joggings, ouverture à gauche, drame conjugal, affaires, chômage, déficits, guerres, bling-bling, Carla, Giulia. La défaite et le départ : faux-adieu, cartes postales aux Français, barbe de trois jours, conférences, big money, mise en examen (trafic d'influence), sauveur. Et donc la nouvelle saison : «le revenant». Un classique adossé à toute cette mémoire vive du sarkozysme chez les Français.
La nouveauté, le pitch ? Le héros de la droite s’est beaucoup ennuyé, il a très faim, une grosse envie de dézinguer les juges, Hollande, la gauche et beaucoup d’autres. Et aussi : il va sauver le pays. Sérieux ! C’est énorme, un brin grossier, pas franchement respectueux du public, mais ça peut marcher…
A cette heure, le noyau des fans trépigne (Morano, les Balkany…), les tests sur les électeurs UMP sont assez concluants et les grands producteurs du parti, qui avaient juré qu’on ne les y reprendrait plus, affluent. Signe du succès attendu au box-office, les pires ennemis d’hie