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Libération
Récit

Un come-back pas aussi triomphal qu’espéré

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Nicolas Sarkozy à la reconquête de l'UMPdossier
En coulisse, le camp sarkozyste s’affaire pour convaincre quelques élus de droite de se ranger derrière l’ancien président.
Nicolas Sarkozy à Nice en mars 2014. (Photo Eric Gaillard. Reuters)
publié le 19 septembre 2014 à 19h56

On leur avait vendu un rendez-vous avec de Gaulle ou Churchill. Ils sont tombés sur Nicolas Sarkozy. Tel qu'en lui-même : dominateur, charmeur, vaguement menaçant. «Ah ça, non, il n'a pas changé !» confie l'un des innombrables visiteurs qui ont défilé rue de Miromesnil ces trois dernières semaines.

Avant de redescendre dans l'arène, ce dimanche, l'ex-chef de l'Etat a voulu expliquer au plus grand nombre de la nécessité de son retour. Beaucoup ne demandaient qu'à se laisser convaincre. NKM, porte-parole de sa dernière campagne présidentielle, le filloniste François Baroin, Laurent Wauquiez, si critique depuis 2012 sur le bilan du dernier quinquennat et même Gérald Darmanin, prometteur bras droit de Xavier Bertrand - lequel n'a jamais caché combien il était hostile au retour de Sarkozy. Tous ces ralliés seront de l'équipe de campagne qui va s'installer ce week-end dans le VIIIe arrondissement de Paris, à quelques centaines de mètres de l'Elysée. Ils seront surtout bien lotis dans l'organigramme de l'UMP : secrétariat général, vice-présidence, porte-parolat… Il y aura de la place pour tout le monde dans l'armée mexicaine du successeur de Jean-François Copé.

Mais l’opération retour n’est pas aussi triomphale qu’espérée. Les sarkozystes croyaient qu’en dehors de quelques irréductibles, aveuglés par leur rancœur ou leur ambition, toute la droite allait se ranger comme un seul homme derrière son seul vrai chef. Même les plus réticents, car tel est leur intérêt bie