Une lettre à ses «chers Amis» publiée vendredi sur sa page Facebook (950 000 abonnés) puis saucissonnée, 140 signes par 140 signes, pour son compte Twitter (550 000 followers). C'est sur les réseaux sociaux que Nicolas Sarkozy a formalisé son retour vendredi. Dans un texte sans propositions et sans une once d'autocritique, l'ex-chef de l'Etat ne cherche qu'à justifier son retour par la case UMP, rappelant d'emblée que le 6 mai 2012, il avait «dit [sa] volonté de [se] retirer de toute activité publique». Et confiant s'être «interrogé sans concession sur l'opportunité d'un retour à la vie politique [qu'il avait] arrêtée sans amertume et sans regret». Sarkozy affirme aussi qu'il a «pris le temps de la réflexion après toutes ces années d'activités intenses» et que cette période où, assure-t-il, il a pu «échanger avec les Français, sans le poids du pouvoir qui déforme les rapports humains», l'a logiquement conduit à faire son retour. Pour répondre au «désarroi», au «rejet» et à la «colère» qu'il voit monter «à l'endroit de tout ce qui touche de près ou de loin à la politique».
Il en irait de sa responsabilité : «Au fond, ce serait une forme d'abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France.» Refrain providentiel entonné depuis des semaines par les chœurs sarkozystes. Suivi d'une promesse de big-bang visant à «transformer de fond en comble» l'UMP et