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Libération

Le meilleur ennemi de la gauche

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Le retour de Sarkozy pourrait bien arranger les affaires des socialistes.
publié le 21 septembre 2014 à 19h16

Il n’y a pas que les sarkozystes pour se réjouir du retour de leur champion. L’ancien président est aussi l’homme providentiel… des socialistes. Au-delà de la déprime née des renoncements de François Hollande, son prédécesseur reste pour le peuple de gauche le plus horripilant des épouvantails. Les socialistes le savent bien, qui attendent beaucoup de sa propension à provoquer et cliver pour remobiliser, par défaut, un électorat déboussolé.

«Plus tard». Ce week-end, plusieurs salves ont été tirées selon une stratégie déclinée en plusieurs éléments de langage : le retour par la petite porte - la présidence de l'UMP - de l'ancien chef de l'Etat est un non-événement. L'homme n'a pas changé. Et on tape comme des sourds sur ses casseroles judiciaires et son bilan. «Habituellement quand un dirigeant politique est mis en examen, il démissionne. Pour Nicolas #Sarkozy, c'est l'inverse, il revient» ; «#SarkoLeRetour. L'homme d'un passé qui ne passe plus», ont respectivement twitté les deux porte-parole du Parti socialiste, Olivier Faure et Juliette Méadel.

Le vrai-faux retour de Nicolas Sarkozy «n'apparaît en rien comme une surprise», a déclaré samedi Manuel Valls : «Dans ma fonction de chef du gouvernement, je ne dois pas être préoccupé par la vie des partis d'opposition.» Jeudi, François Hollande avait suivi, mot pour mot, la même ligne, replaçant son adversaire d'hier à sa condition nouvelle : «Il ne m'appa