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Libération

Le superflic Péchenard reprend du service

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Ce proche de l’ex-président, qui l’avait nommé directeur général de la police nationale en 2007, va diriger sa campagne.
Frédéric Péchenard en décembre 2013. (Laurent TROUDE)
publié le 21 septembre 2014 à 19h16

Nicolas Sarkozy adore pouvoir compter sur de grands flics et préfets dans son premier cercle. Ainsi, l'heureux élu pour diriger sa campagne, Frédéric Péchenard, 57 ans, fut bombardé directeur général de la police nationale (DGPN), en juin 2007, sitôt l'Elysée gagné. Renvoyé à la circulation par la gauche en mai 2012, le préfet délégué à la Sécurité routière s'est mis en disponibilité pour s'engager en politique, sur les conseils de l'ancien président. Elu conseiller de Paris sur les listes de NKM dans le XVIIe arrondissement en mars, Frédéric Péchenard affichait déjà la couleur dans Libération (du 5 mars) : «Le but est d'aider Nicolas à revenir à l'Elysée.»

Serviteurs. Le voilà donc aux premières loges pour orchestrer la campagne de «Nicolas», comme le fit avant lui Claude Guéant, autre préfet et ancien DGPN, aujourd'hui grillé et relégué dans l'ombre. Son alter ego Michel Gaudin, ex-préfet de police de Paris (de 2007 à 2012) et DGPN également, inséparable de Sarkozy comme Guéant au point d'être surnommés «les deux G», tient, lui, le cabinet du candidat de l'UMP rue de Miromesnil. Questionné sur ce besoin de Nicolas Sarkozy de s'entourer d'hommes d'ordre, Gaudin met l'accent sur d'autres qualités professionnelles : «Nos métiers requièrent un certain sens de l'organisation