Nicolas Sarkozy a voulu un retour façon blitzkrieg. En quelques jours, le rouleau compresseur doit avoir écrasé toute concurrence. C'est mal parti. Guère intimidés par les fanfaronnades de l'ancien président, les sarko-réfractaires ont tous levé le ton ce week-end. Alain Juppé, François Fillon et Xavier Bertrand, candidats à la primaire pour 2017, sont loin d'être les seuls à faire de la résistance. Bruno Le Maire et Hervé Mariton, en campagne pour la présidence de l'UMP, font savoir, eux aussi, qu'ils ne lâcheront rien. Quant aux centristes, ils ont tous répondu, François Bayrou en tête, qu'ils n'avaient pas du tout l'intention de participer au «vaste rassemblement» que l'ancien chef de l'Etat se fait fort de créer en moins de trois mois.
Nicolas Sarkozy part du principe qu'il serait l'unique recours possible pour sa «famille politique». La concurrence ? Il la balaie avec mépris. «Dérisoires» lui paraissent les obstacles au regard des «perspectives exaltantes» qui s'offrent à lui ; «dérisoires» aussi sont à ces yeux les divisions au sein de l'UMP. Le député et maire UMP d'Orléans, Serge Grouard, a laissé éclater une exaspération largement partagée : «Il n'y a dans le pays ni nostalgie ni désir de Nicolas Sarkozy.[…] Les Français sont fatigués des duels d'ego et des volontés de revanche. Ils en ont par-dessus la tête des affaires.»
Sarkozy serait le seul à pouvoir faire gagner la droite ? Tous les sondages prouvent le contr