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Libération

«Si je ne le fais pas, qui le fera ?»

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Retour en fanfare de l’ancien président sur le plateau du 20 heures de France 2.
Nicolas Sarkozy sur France 2 dimanche soir. (AFP)
publié le 21 septembre 2014 à 21h46

Tout en retenue, du moins au début. Nicolas Sarkozy n'était pas venu s'asseoir dans le fauteuil de l'homme providentiel, face à Laurent Delahousse dimanche soir. Promis, juré. «Je n'ai jamais prétendu être un sauveur.» Répétant qu'il avait «beaucoup réfléchi», il s'est lancé dans un examen de conscience. Sa «vanité» ? «Avoir cru que je pouvais réussir seul, avoir voulu tout faire soi-même, je voulais tellement ne pas décevoir.» Comme attendu - et comme d'habitude-, il a expliqué combien il avait changé : «Le temps, l'âge, les échecs vous apportent peut-être moins d'énergie mais plus de sagesse.» L'homme du «casse-toi pauv' con» a même des regrets : «Sans le vouloir, j'ai pu blesser des gens. En ne prenant pas la bonne expression, on ne règle pas les problèmes.» Le président qui clivait est devenu le candidat qui apaise : «On peut dire la même chose, mais de façon à ne pas radicaliser.»

«Je l'aime». Après «deux ans et demi de recul» donc, l'ancien chef de l'Etat a choisi de redescendre dans l'arène parce qu'il n'a «jamais vu un tel désespoir, une telle colère dans le pays». Avec «toute [son] expérience», il aurait été «indigne de rester à la maison» : «J'y peux rien, la France, je l'aime.» Evidemment candidat à l'Elysée, Nicolas Sarkozy a voulu expliquer pourquoi il briguait la présidence de l'UMP, contre l'avis de Bernadett