Nul doute que Nicolas Sarkozy scrutera les chiffres d'audience de sa prestation télévisée de dimanche soir. L'ex-président se juge à l'applaudimètre. Combien de téléspectateurs auront regardé son face-à-face avec Laurent Delahousse ? Combien d'«amis» ont «liké» sa page Facebook ? Car sans attendre son entretien d'une quarantaine de minutes sur France 2 - deuxième acte de son retour -, Sarkozy était, ce week-end, très content de lui. Sa bombe Facebook aurait eu l'effet espéré : «En une seule journée, j'ai gagné plus de nouveaux amis que Juppé et Fillon réunis», exulte-t-il dans le Journal du dimanche, se félicitant du «premier succès» de cette «longue marche qui commence».
Sauvetage. L'ex-chef de l'Etat sait qu'il peut miser sur sa faculté intacte à capter l'attention médiatique. Mais, dans ses plans de retour, il s'est d'abord fixé la tâche de remettre sur pied sa «famille politique». Aussi ne compte-t-il pas annoncer dès maintenant sa candidature à la présidentielle, «un autre temps». Tout le pari est d'instiller l'idée que le sauvetage de l'UMP n'a rien d'une mission mineure et que Sarkozy, si ses visées élyséennes ne font aucun doute, ne la néglige pas. «Soigner l'interne avant l'externe, le principe vaut en com, en entreprise, en politique», résume un proche. Sa garde rapprochée, à la sortie de ses bureaux rue de Miromesnil ce week-end, a assuré le service après-vente. NKM