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Désintox

Affaire Karachi : Sarkozy se déclare un peu vite lavé

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L'ex-président a déclaré hier sur France 2 avoir été blanchi dans l'affaire Karachi. un peu trop vite.
publié le 22 septembre 2014 à 11h57

«L’affaire Karachi, dix ans d’enquête. Aujourd’hui, j’ai été lavé. Qui me rendra mon honneur ?»

Nicolas Sarkozy dimanche sur France 2

INTOX. Sur France 2, hier, Nicolas Sarkozy s'est présenté comme une victime d'une justice partiale, dont l'honneur a été bafoué, alors même qu'il a été lavé de toutes les accusations.

«L’affaire Karachi, dix ans d’enquête. Aujourd’hui, j’ai été lavé. Qui me rendra mon honneur ?»

A partir de 14mn :

DESINTOX. Les juges enquêtent sur des contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan, qui auraient donné lieu à un financement illégal de la campagne présidentielle de l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, en 1995. A l'époque, Nicolas Sarkozy était ministre du Budget puis porte-parole du candidat. Il lui a été reproché d'avoir approuvé la création de structures offshore au Luxembourg liées à des rétrocommissions issues de contrats d'armement dans la vente de sous-marins au Pakistan et en Arabie saoudite en 1994.

A ce stade, n’en déplaise à l’ancien président de la République, il n’est pas complètement sorti d’affaire.

Les juges parisiens Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, en charge du volet financier de l'affaire Karachi, ont bouclé leur enquête le 12 juin dernier, en renvoyant devant le tribunal correctionnel six protagonistes de l'affaire pour «abus de biens sociaux, complicité et recel»: les intermédiaires Ziad Takieddine et Abd