Alain Juppé, candidat à la primaire UMP pour 2017, interrogé sur l'hypothèse d'un changement des statuts de l'UMP «pour empêcher des primaires à droite», a averti dans un entretien à paraître mardi dans le quotidien régional Sud Ouest que «l'abandon des primaires serait un point de conflit dur» avec Nicolas Sarkozy. «Nicolas Sarkozy ne pourra pas faire les primaires tout seul, ça ne marchera pas. Si le but est de faire voter les 175 000 militants de l'UMP, ce n'est pas la peine, ils l'auront fait en décembre prochain», pour la présidence de l'UMP, ajoute le maire de Bordeaux.
«La raison d'être de ces primaires, c'est de les ouvrir à nos partenaires du centre pour qu'il n'y ait qu'un seul candidat à la présidentielle de 2017», rappelle-t-il, disant attendre «sur ce point les engagements des différents candidats à la présidence de l'UMP». «La raison d'être des primaires», insiste-t-il, est «qu'il n'y ait qu'un seul candidat dans notre camp pour être élu. La division pourrait entraîner un deuxième tour entre le candidat socialiste et Madame Le Pen».
«On ne change jamais vraiment»
Alain Juppé, qui, lui, ne brigue pas la présidence de l'UMP, se dit convaincu que le vainqueur de cette primaire sera le prochain chef de l'État. Interrogé sur la prestation télévisée de Nicolas Sarkozy dimanche, son ancien ministre des Affaires étrangères réaffirme que «l'on ne change jamais vraiment. On peut s'amé