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Libération

Pour ses détracteurs, un ex-président peu à l’écoute

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Nicolas Sarkozy à la reconquête de l'UMPdossier
Les opposants UMP de Sakorzy critiquent son manque de prise de positions sur les sujets de société.
publié le 22 septembre 2014 à 20h06

En dehors de ses apôtres, on ne se bouscule pas à droite pour célébrer le nouveau Sarkozy, sage, apaisé et rassembleur. C'est peu dire que sa prestation n'a pas levé les inquiétudes. «Si Sarkozy abandonne la primaire, il y aura un conflit dur», menace Alain Juppé dans Sud Ouest, ce mardi. Comme François Fillon, le maire de Bordeaux attend de «tous les candidats» à la présidence de l'UMP (le scrutin est prévu pour le 29 novembre) «l'engagement» qu'ils organiseront en 2016 une élection primaire ouverte à tous les sympathisants pour sélectionner le meilleur candidat de la droite et du centre.

«Il nous a fait le coup de l'humilité. Mais la première humilité, n'est-ce pas de reconnaître qu'il y a d'autres candidats que lui à la présidence de l'UMP ?» fait observer un parlementaire proche du député UMP Bruno Le Maire. Hervé Mariton, l'autre prétendant déclaré à la tête du parti, s'étonne que l'ancien chef de l'Etat n'ait pas pris la peine de prononcer les trois lettres UMP tout au long de son interview de dimanche soir sur France 2.

Dans le camp de Le Maire comme dans celui de Mariton, on souligne «l'ambiguïté» des propos de Nicolas Sarkozy, tant sur les raisons de sa candidature que sur le projet qu'il entend porter. «Je ne suis pas venu pour expliquer aux Français que je serai candidat à la présidentielle en 2017. Je suis venu pour dire que je veux porter une alternative crédible qui va bien au-delà des clivages politiques»