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portrait

Anna Jarota, l’agent du moment

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D’origine polonaise, ex-membre de Solidarnosc, l’agent littéraire de Valérie Trierweiler en appelle à la liberté d’expression.
Ana Jarota, le 23 septembre à Paris. (Photo Olivier Roller)
publié le 23 septembre 2014 à 17h06

«Je viens d'un pays totalitaire où la censure était très forte. On s'est battus pour la liberté de la presse. Dans un pays démocratique, quand je vois des journalistes se battre contre la liberté d'expression, je suis triste», dit Anna Jarota, l'agent littéraire de Valérie Trierweiler. Le mot qui revient le plus dans la bouche de cette jolie brune, c'est «ét"O"nnée». Avec le charme d'un accent polonais, le «o» de l'étonnement tinte comme le grain d'un grelot. «Je suis surprise. Pas par le succès : je m'y attendais, mais par la lâcheté.» Sur une étagère de son bureau, rue de Pontoise, le titre d'un livre attire l'attention : S'engager, de Pierre Mendès France. Sur une radio du service public, Jarota a entendu la phrase suivante : «On sait qui a été cette dame, ce n'est pas une oie blanche, la libido lui a beaucoup servi dans son trajet.» On peut être prof de philo et aimer les ragots, mais que Michel Onfray ignore le sens du mot libido, c'est plus ét«O»nnant. «Tous ces gens protègent l'establishment.» Etonnée, Jarota l'a aussi été en découvrant le communiqué d'un éditeur niant avoir été intéressé par le livre de Trierweiler, après l'avoir conviée à la Rotonde dans ce but. «Polonaise, j'ai fait partie de Solidarnosc. Des journalistes ont été torturés pour avoir dénoncé le mensonge. La France, pour une étrangère comme moi, représente la tradition de la liberté.» Le grelot du «o» fait grelin grelin, Jarota n'en finit