Marché conclu ! Jean-Pierre Raffarin n’aura pas dû attendre longtemps la récompense de sa soudaine reconversion sarkozyste. Depuis dimanche, l’ex-président fait appeler – appellerait même personnellement - certains sénateurs pour les inviter à voter Raffarin. Comme en 2011, l’ancien Premier ministre brigue «le Plateau», la présidence du Sénat, où la droite a de bonnes chances de redevenir majoritaire après le scrutin du 28 septembre.
Mais comme en 2011, le sénateur poitevin est en compétition avec l'UMP Gérard Larcher. Battu il y a trois ans, Raffarin veut sa revanche. C'est pourquoi il a fait le nécessaire pour s'assurer tous les soutiens, y compris celui de Nicolas Sarkozy, l'homme qui veut désormais «transformer de fond en comble» sa famille politique «sans aucun esprit partisan» en «dépassant les clivages traditionnels».
A Nice, le 7 septembre, Raffarin a lancé un vibrant appel au «leadership» de l'ex-président, à rebours des critiques qu'il avait formulées depuis 2012 sur le culte du chef et la dérive droitière de la campagne de 2012. Ne reculant devant rien, Raffarin était allé, le soir venu, jusqu'à danser sur la promenade des Anglais un rock endiablé avec Nadine Morano. Ce ne fut pas pour rien : les sarkozsytes ont passé l'éponge sur ses impertinences passées. Mardi prochain, ils invitent les sénateurs à choisir Raffarin, expliquant qu'il sera le meilleur garant d'un «Sénat de combat» face au pouvoir socialiste.
Le sénateur U