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Décryptage

Affaire des écoutes : l’enquête visant Nicolas Sarkozy est suspendue

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publié le 24 septembre 2014 à 21h16

Nouveau rebondissement dans l’affaire des écoutes. L’enquête visant Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert vient d’être suspendue par la cour d’appel de Paris. Une décision rarissime prise par la présidente de la chambre de l’instruction, Edith Boizette. Depuis 2007, seules deux affaires ont connu le même sort, dont celle de l’amiante.

Mis en examen pour «trafic d'influence», «corruption active» et «violation du secret de l'instruction», Nicolas Sarkozy et son avocat contestent formellement la légalité des écoutes à l'origine de la procédure. Leurs avocats ont déposé plusieurs requêtes en nullité, estimant notamment qu'écouter un avocat et son client est une violation du secret professionnel. Sur ce point, pourtant, la jurisprudence de la Cour de cassation est parfaitement claire : une telle écoute peut être versée au dossier «s'il apparaît que son contenu est de nature à faire présumer la participation de l'avocat à l'infraction». Seule condition : en informer le bâtonnier de Paris, ce qui a été fait dans le cas de Nicolas Sarkozy. Reste la question de l'origine et du renouvellement des écoutes, que devront trancher les trois juges de la chambre de l'instruction saisis du dossier. En attendant, tout nouvel acte d'enquête est donc suspendu. Une décision qui intervient alors que Libération v