Menu
Libération
Analyse

Copé et Sarkozy, la réconciliation mystère

Article réservé aux abonnés
Affaire Bygmaliondossier
Le scandale Bygmalion a cassé le couple entre les deux hommes. Mais début septembre, ils se sont soudain réconciliés. Quel pacte ont-ils conclu ? Combien de temps cela peut-il tenir ?
Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, le 8 juillet 2013 à Paris. (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 24 septembre 2014 à 11h12

Copé Sarkozy, un couple sans nuage ? Brouillés à mort depuis que le scandale Bygmalion a éclaté, les deux hommes se seraient soudain réconciliés. Les entourages font semblant d'y croire. Mais ils savent qu'il ne peut s'agir que d'un fragile cessez-le-feu, lourd de menace. «C'est la corde qui soutient le pendu», lâche un cadre du parti, sans se prononcer sur l'identité du pendu.

Le 9 septembre, l'ancien patron de l'UMP appelait ses amis (une cinquantaine de fidèles réunis à l'Assemblée nationale) à voter pour l'ancien chef de l'Etat, candidat à sa succession. Dimanche dernier, sur TF1, ce dernier lui rendait la politesse en prenant publiquement sa défense : pas question de faire des «procès d'intention» au malheureux député-maire de Meaux qui aura, c'est promis, toute sa place dans le grand rassemblement sarkozyste. Utile précision. Car il n'a échappé à personne que Nicolas Sarkozy a choisi de s'entourer des plus sévères contempteurs de Jean-François Copé : Nathalie Kosciusko-Morizet, François Baroin, Laurent Wauquiez ou encore Gérald Darmanin. La jeune garde est essentiellement composée d'élus scandalisés par les méthodes «claniques» voir «mafieuses» de l'ancien patron du parti. En voyant Sarkozy voler au secours de ce dernier, ils ont tous dû avaler une première couleuvre. Sans doute pas la dernière.

La nouvelle donne Bygmalion

A première vue, ce soutien réciproque semble logique. L'ancien chef de l'Etat avait aidé le maire de Meaux à gagner son combat contre Fillo