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Libération

L'enquête visant Sarkozy pour corruption est suspendue

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L'ancien président reste mis en examen pour «trafic d’influence», «corruption active» et «violation du secret de l’instruction».
Montage photo avec l'avocat Thierry Herzog (g), en avril 2013, et son client Nicolas Sarkozy, en mars 2014 à Nice (Photo Mehdi Fedouach-Valery Hache. AFP)
publié le 24 septembre 2014 à 12h12

Nouveau rebondissement dans l’affaire des «écoutes». L’enquête visant Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Herzog et le magistrat Gilbert Azibert vient d’être suspendue par la cour d’appel de Paris, selon une ordonnance citée par l’AFP. Mis en examen pour «trafic d’influence», «corruption active» et «violation du secret de l’instruction», l’ancien président est soupçonné d’avoir promis au magistrat un poste à Monaco en échanges d’informations confidentielles sur une affaire en cours. Mais il conteste formellement la légalité des écoutes à l’origine de la procédure.

Ses avocats ont en effet déposé plusieurs requêtes en nullité le 12 septembre, estimant qu'écouter un avocat et son client est une violation du secret professionnel. Sur ce point, pourtant, la jurisprudence de la Cour de cassation est parfaitement claire : une écoute entre un avocat et son client peut être versée au dossier «s'il apparaît que son contenu est de nature à faire présumer la participation de l'avocat à l'infraction». Seule condition : en informer le bâtonnier Pierre-Olivier Sur, ce qui a été fait dans le cas de Nicolas Sarkozy. Joint par Libération, Me Sur salue une «décision sage» et assure que la Chancellerie travaille actuellement sur une réforme de la procédure pénale concernant les écoutes téléphoniques: «Il y a un chaînon manquant puisque les écoutes ordonnées par les juges ne sont pas contrôlées a priori.»

Sur le fond, cette décision de la cour d'a