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Récit

Otage décapité : «Gravité et responsabilité» à l'Assemblée nationale

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C'est lors du débat sur l'intervention française en Irak que les députés ont appris l'exécution de l'otage français en Algérie.
Le Premier ministre, Manuel Valls, ce mercredi à l'Assemblée durant le débat sur l'intervention en Irak. (Photo Joel Saget. AFP)
publié le 24 septembre 2014 à 18h41

Il est aux alentours de 17 heures lorsque la nouvelle de la mort de l'otage français Hervé Gourdel se propage dans l'Assemblée nationale. Alors que le Premier ministre, Manuel Valls, termine sa réponse aux chefs de groupe, à propos de l'intervention française en Irak, de nombreux petits mots circulent dans les rangs des députés et des ministres. Ils sont désormais tous au courant mais Manuel Valls continue son discours comme si de rien n'était.

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, est alors également mis au courant et se tourne, interloqué, vers les membres du gouvernement. A la fin de son discours, le Premier ministre réagit enfin à l'annonce de cette décapitation : «C'est difficile à dire ici tant que je n'ai pas encore confirmation. Mais les informations nous avaient déjà été données ce midi. Je fais attention à toute déclaration à l'Assemblée.» Il est ensuite applaudi par l'ensemble des députés restants. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, déclare avant de clore la séance que «tant que rien n'est confirmé, il faut que l'espoir puisse demeurer».

«Gravité et responsabilité»

A la sortie de l'hémicycle, les députés sont restés très prudents avant de se prononcer sur la mort de ce Français, pris en otage en Algérie. Pour le socialiste Eduardo Rihan Cypel : «Je veux attendre la confirmation. Il faut garder son calm