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reportage

Sénatoriales : un ami de Hollande en campagne corrézienne

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Avant le vote de dimanche, le PS Bernard Combes n’hésite pas à évoquer son mi-temps à l’Elysée.
Le maire de Tulle, Bernard Combes, à Ussel, le 17 septembre. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 24 septembre 2014 à 19h26

Socialiste, qui plus est intime du président de la République… Par les temps qui courent, voilà qui ne passe pas a priori pour la plus simple des cartes de visite lorsque l’on mène campagne pour les sénatoriales. Bernard Combes assume tranquillement ce lien avec celui à qui il a succédé à la mairie de Tulle, en 2008. Lorsqu’il rencontre des élus qui voteront dimanche, l’ancien instituteur décline d’entrée sa fonction auprès du chef de l’Etat : conseiller chargé des relations avec les élus locaux. Pour désamorcer. Et parce qu’en Corrèze, tout le monde connaît cette ligne de son CV. Un atout ou un boulet au pied de ce candidat au Sénat ?

Bernard Combes ne cache pas que la partie est mal engagée pour ce scrutin où ce sont les grands électeurs (parmi les conseillers municipaux, généraux, régionaux et députés) qui désignent leurs sénateurs. Après de lourdes pertes aux municipales - deux des principales communes de Corrèze, Brive et Ussel, ont notamment basculé à droite -, la gauche risque de perdre les deux sièges en jeu, qu’elle avait conquis en 2008.

Celui qui a conservé la mairie de Tulle en mars n'était lui-même pas très enclin à relever ce périlleux défi sénatorial. Au printemps, François Hollande l'a fait venir dans son bureau : «Qui verrais-tu pour la Corrèze ?» Le chef de l'Etat le laisse énumérer des candidats possibles, avant de préciser sa question : «Tu crois que tu as tes chances ?» Combes, qui parle «hollandais première langue», a compris le