«Quand on voit la politique pénale qui est menée dans notre pays, quand on voit les conséquences de la réforme qui aboutit à ce que 30% de ceux qui auraient été condamnés à de l’incarcération ne le soient pas [...], nous devons être forts.»
Brice Hortefeux, député européen UMP, sur France Inter, dimanche 21 septembre.
INTOX. La réforme pénale a beau avoir été définitivement adoptée cet été, la droite ne lâche pas l'affaire. Brice Hortefeux en tête, qui reprenait dimanche sur France Inter une rhétorique chère à l'opposition : celle du laxisme de la «loi relative à l'individualisation des peines et renforçant l'efficacité des sanctions pénales» (c'est le nom complet de la réforme menée par Christine Taubira). Selon le député européen, la réforme, qui entrera en vigueur le 1er octobre prochain, laissera en liberté 3 condamnés sur 10, des condamnés qui auraient auparavant fini derrière les barreaux : «Quand on voit la politique pénale qui est menée dans notre pays, quand on voit les conséquences de la réforme qui aboutit à ce que 30% de ceux qui auraient été condamnés à de l'incarcération ne le soient pas [...], nous devons être forts.»
DESINTOX. Trois délinquants sur dix vont donc échapper à une condamnation à la prison ferme du fait de la réforme pénale ? N'en déplaise à Brice Hortefeux, aucune statistique ne vient étayer cette affirmation. L'ancien ministre de l'Inté