Dans un moment où le pays doute de lui-même, les Français manifestent leur envie de partager de grandes aventures fédératrices. Nous en avons senti les frémissements lors de la dernière Coupe du monde : la fierté avec laquelle ils ont regardé à nouveau leur équipe nous a collectivement fait du bien.
Paris ne doit pas se refermer sur lui-même. Certains quartiers, certaines communes sont stigmatisés, voire abandonnés, et notre vision de la solidarité et de la fraternité est tous les jours trahie dans nos territoires de grande et très grande couronne. Il est temps d’en finir avec le système à deux vitesses que la région impose à ses enfants en fonction de leurs lieux de naissance, d’un côté ou de l’autre du périphérique. Certes, le Grand Paris Express est une première étape décisive pour créer des dynamiques nouvelles.
Cela suffit-il ? Non. Là où la mondialisation pousse les grands centres urbains mondiaux à l’asphyxie, la Métropole devra insuffler de l’oxygène. Là où elle concentre dans des mégalopoles monstres des agglomérats humains, l’Ile-de-France harmonisera les résidences et les industries, inspirée par nos idéaux de participation populaire.
La Métropole naissante, au cœur de cette région, elle-même au cœur de la France, n’appartiendra jamais ni à ses fondateurs politiques ni à ses gestionnaires administratifs, mais à sa population. Comme l’a rappelé notre Premier ministre, sans son peuple, la Métropole est un échelon administratif de plus.
Une aventure politique territorial