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Changer le nom du parti : une manie de la droite française

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Nicolas Sarkozy à la reconquête de l'UMPdossier
Sarkozy veut rebaptiser l'UMP. Il s'inscrit dans la tradition gaulliste alors que les partis de gauche sont nettement plus stables sémantiquement.
Le logo du parti, au siège parisien de l'UMP, rue de Vaugirard. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
publié le 26 septembre 2014 à 10h11

Dans ses plans de retaper du sol au plafond la boutique UMP, Nicolas Sarkozy projette aussi de repeindre l'enseigne. Bye bye l'Union pour un mouvement populaire. Pas encore élu à la direction du parti, l'ancien chef de l'Etat veut déjà «tout changer». C'est ce qu'il confiait au JDD, dimanche : «Je vais changer le nom du parti, mettre en place une nouvelle organisation, installer une relève et faire revenir adhérents et donateurs pour redresser les comptes.»

Cette idée de renommer l’UMP n’a pas impressionné grand monde. Ses admirateurs n’ont pas encensé une proposition géniale et tellement novatrice. Ses détracteurs ne se sont pas scandalisés non plus. Thierry Mariani, de la Droite populaire, a dit sa lassitude sur Twitter :

Et Alain Juppé a ironisé avec flegme : «On peut aussi appeler ça le PMU à la place de l'UMP. Si c'est ça le changement ça sera pas tout à fait fondamental.»

Et pour cause, la droite française sous la Ve République agite régulièrement la possibilité de réactualiser son intitulé. Elle l'a fait au moins cinq fois – si on exclut quelques appellations éphémères – sans cas de conscience : Rassemblement pour la France (RPF) en 1947, Union pour une nouvelle République (UNR) en 1958, Union des démocrates pour la Ve République (UDVe puis UDR) en 1967, Rassemblement pour la République (RPR) en 1976, Union pour une majorité présidentielle en 2002. Le nouveau parti de la droite et du centre avait ensuit