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Libération
Interview

«La politique devrait être un passage de vie, pas une carrière»

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Jean-Philippe Magnen, vice-président EE-LV des Pays de la Loire, explique pourquoi il arrête la politique.
Jean-Philippe Magnen (à droite) avec Eva Joly à Nantes en janvier 2012 lors de la campagne présidentielle (Photo Frank Perry. AFP)
publié le 30 septembre 2014 à 15h09

Et un écolo de plus qui arrête la politique. Après Dominique Voynet au printemps, Jean-Philippe Magnen, ancien porte-parole national d'Europe Ecologie-les Verts et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire depuis 2010 a envoyé une missive aux 750 adhérents de la région, dans laquelle il explique qu'il «ne croit plus à la politique traditionnelle régie uniquement par les partis» jugeant le sien «trop soumis aux règles de la communication et du marketing, aux effets pervers des ego débordants». Apprenant la nouvelle Cécile Duflot a salué son action sur un mode personnel.

Jean-Philippe Magnen explique à Libération pourquoi il ne sera pas candidat aux prochaines régionales.

Etes-vous surpris des réactions suscitées par l’annonce de votre retrait de la vie politique?

J’ai décidé de ne pas me représenter. J’ai envie d’arrêter la politique, je ne veux plus être élu. J’ai été maire adjoint de Nantes; vice-président de la région et porte-parole national. Le fait que je revienne, à 47 ans, à mon métier de psychothérapeute après avoir fait de la politique pendant quinze ans devrait être considéré comme normal. Or, cela apparaît comme une exception. Cela en dit long sur la conception de la politique dans notre pays: on s’y accroche jusqu’à 70 ans et on ne la quitte que lorsqu’on est battu. La politique devrait être un passage de vie, pas une carrière. J’espère que ma décision personnelle peut amener à une réflexion notamment sur un statut de l’élu plu