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Libération

Le match entre PS et UMP pour la mairie de Thionville face à la justice

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Devant la sous-préfecture de Moselle. (AFP)
publié le 1er octobre 2014 à 19h56

Le recours introduit par Bertrand Mertz, ancien maire PS de Thionville, pour faire annuler l’élection municipale de cette commune, a été examiné mercredi par le tribunal administratif de Strasbourg. Le socialiste reproche à l’UMP Anne Grommerch - qui a remporté la mairie avec 77 voix d’avance - plusieurs irrégularités. Mais dans ses conclusions, le rapporteur public a enjoint au tribunal de rejeter la protestation, écartant un à un les griefs relevés par les socialistes.

L'utilisation par la candidate UMP de ses moyens de députée n'est «pas démontrée», selon lui. S'il relève «l'utilisation de moyens de propagande interdits» via la distribution d'échantillons de cosmétiques et des bonbons, cela n'a «pas eu d'effet sur le vote», considère-t-il. Quant à l'établissement de procurations de manière frauduleuse, il balaie l'accusation : «Un témoignage ou deux ne suffisent pas. » Enfin, les pressions sur les personnes âgées ? « L'élément est arrivé hors des délais du recours.»

A l'entendre, le grief «le plus sérieux» concerne plutôt la diffusion, dans le quartier populaire de la Côte des roses, par l'association de confession musulmane Salam, proche de Grommerch, d'un tract accusant Mertz de vouloir, sinon vendre, au moins déplacer la mosquée. Soulever une polémique à la veille du second tour est «un procédé déloyal», concède le rapporteur, mais «qui n 'a pas eu d'incidence sur le résultat».<