La Somme pour faire la paire. Jeudi, pour la première de leurs journées parlementaires à Amiens, les écologistes ont accueilli Claude Bartolone en personne. Et pendant sa visite éclair de trois heures – bises et déjeuner compris –, le président de l’Assemblée nationale a soigneusement étalé des tubes entiers de pommade sur le dos des écologistes.
«Chers amis, chers camarades», a plusieurs fois répété Bartolone. Son discours de 14 pages contenait une litanie de mots apaisants envers ses alliés pourtant fatigués d'avaler des couleuvres depuis le début du quinquennat. «Chère Cécile, tu aimes m'entendre prononcer cette phrase… Et moi… j'aime te faire plaisir. Alors je vais la répéter : on peut vivre avec 4% de déficit, pas avec 4 degrés de plus», s'est-il permis. «Jamais, je ne me résoudrai à la désunion entre nous. Et s'il doit rester un seul socialiste qui croit en cette idée, eh bien je serai ce socialiste», a-t-il ensuite lancé, admettant au préalable que depuis un an «de l'eau a coulé sous le pont, quelquefois un peu d'acide».
Le timing n'a évidemment rien d'anodin. Alors que se profile l'examen du projet de loi de finances 2015, dont les grandes lignes laissent pour l'instant dubitatifs les parlementaires écologistes, l'exécutif et les piliers de la majorité ont intérêt à mettre l'accent sur les possibles terrains d'entente. Le projet de loi sur la transition énergétique, examiné la semaine prochaine à l'Assemblée, et dont les écolos recon