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Analyse

Bygmalion : une dénégation qui plombe Sarkozy

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Même dans son camp, on ne croit guère l'ex-chef de l'Etat quand il assure n'avoir appris le nom de l'omniprésente agence qu'après la présidentielle.
Nicolas Sarkozy au parc des Princes mardi soir. (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 2 octobre 2014 à 13h18

«J'ai appris le nom de Bygmalion longtemps après la présidentielle», a juré Nicolas Sarkozy sur France 2 le 21 septembre. Cette surprenante affirmation a fait bondir — ou sourire — de nombreux responsables de l'UMP. Elle n'a pas fini de plomber le laborieux retour de celui qui rêvait d'une résurrection façon big bang, vitrifiant sur son passage concurrents et contestataires.

Rendez-vous secret

Ce jeudi matin sur France Inter, François Fillon a été particulièrement clair et cruel. Savait-il que la société Bygmalion travaillait pour l'UMP avant 2012? «Ce n'était pas un secret, c'était même assez visible puis que l'ensemble des activités du groupe UMP et du parti étaient accompagnées pas Bygmalion», a-t-il répondu. Ajoutant cette conclusion assassine: «Donc, je pense que tout le monde connaissait l'existence de cette entreprise.» Sarkozy et Fillon auront l'occasion de confronter leurs souvenirs dans les heures qui viennent à l'occasion de leur rendez-vous, le premier depuis près de deux ans, dans un endroit tenu secret.

Depuis sa création en 2008, l'omniprésence de Bygmalion dans le sillage de Jea