Il devait tout balayer sur son passage. Force est de constater, deux semaines après sa mise en route, que le bulldozer Sarkozy patine sérieusement. Quelques heures avant la deuxième réunion publique, jeudi soir à Troyes (lire page 4), son homme de confiance, l'ex-directeur général de l'UMP Eric Cesari, était placé en garde à vue avec deux autres cadres du parti dans l'enquête sur les fausses factures Bygmalion. Les cadres de cette entreprise affirment qu'ils ont dû gérer un dépassement vertigineux du plafond de dépenses autorisées dans la campagne présidentielle de 2012. Soupçon gravissime qui brouille singulièrement le message de l'homme qui se présente, à la une du Figaro Magazine de cette semaine comme celui qui veut «rassembler» sa famille politique et «redonner de l'espoir aux Français».
Résistance. Ce même jeudi, l'image du «rassembleur» était d'ailleurs une nouvelle fois écornée par les sénateurs de droite. Ils ont balayé le sarkozyste Roger Karoutchi dans l'élection à la présidence du groupe UMP, comme ils avaient éliminé la veille Jean-Pierre Raffarin pour la présidence de la Haute Assemblée. Dans les deux cas, circonstance aggravante, ce sont des fillonistes pur sucre qui ont été élus : Bruno Retailleau jeudi et Gérard Larcher mercredi. Une petite humiliation pour l'ancien chef de l'Etat.
Au registre des mauvaises nouvelles, Nicolas Sarkozy doit aussi enregistrer la résistance, plus solide que