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reportage

Sarkozy : «Je suis revenu... je suis là et il va falloir faire avec nous»

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Pour son deuxième meeting depuis son retour en politique, Nicolas Sarkozy a réuni 2 000 de ses fans à Troyes. Rodé à l'exercice, le candidat a défendu ses idées de réformes et n'a pas hésité à utiliser ses ennuis judiciaires pour se faire acclamer par la salle.
Nicolas Sarkozy arrive à son meeting à Troyes, jeudi. (Photo Albert Facelly)
publié le 2 octobre 2014 à 22h16

C'est un meeting peu différent des 7 000 – c'est son chiffre – que Nicolas Sarkozy a déjà animés en trente ans de carrière. Il y a la Marseillaise, des drapeaux tricolores, des jeunes en costume cravate, des badges «Nicolas Président», et 2 000 personnes qui font «wouh wouh» aux mots de Shengen ou prestations sociales. Ce deuxième meeting depuis le retour aux affaires du candidat à la présidence de l'UMP et de la nation a lieu à Troyes, la ville de François Baroin, par ailleurs élu sénateur avec plus de 76% des voix dimanche, en présence de Carla Bruni, qui déjà chanté dans cette ville.

Et la différence avec les autres meetings, c'est que le candidat parle assis dans un fauteuil, un micro à la main, et qu'il se dit prêt à répondre à toutes les questions que posera la salle. Vu l'assistance, majoritairement encartée à l'UMP et intégralement dévouée à l'orateur, l'exercice comporte peu de risque, et la spontanéité est relative. Un lycéeen transi de peur ose «une petite question» : comment relancer la compétitivité et les lois salariales des entreprises ? La réponse dure dix minutes, passe par l'éducation, la suppression de 150 000 postes de fonctionnaires, ou le déficit de la France qu'il faut, sel