Rien de tel qu’une déambulation dans les allées du Salon de l’automobile pour prendre le pouls d’un Président de la République, et sentir son lien avec le pays. Ce vendredi matin, François Hollande, accompagné d’Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, et d’Alain Vidalies, le secrétaire d’Etat aux Transports, a inauguré pour la deuxième fois de son quinquennat le Mondial. Force est de constater qu’en deux ans, tout a changé.
Lors de l’édition 2012 (le salon se tient tous les deux ans), l’ambiance était encore joyeuse. Les Français hélaient le chef de l’Etat. On se bousculait, on l’applaudissait. Hollande distribuait des poignées de main avec l’empathie joyeuse du candidat socialiste qu’il était encore quelques mois avant. Il se prêtait au jeu des photos. Le service d’ordre était réduit à sa plus stricte expression. Les journalistes pouvaient faire leur métier sans risquer de se faire expulser manu militari. Le Président était un Président normal. Pas encore tout à fait impopulaire. C’était il y a deux ans. C’était un autre temps.
«On filtre»
Ce vendredi matin, c'est une tout autre ambiance. Il est neuf heures. Les portes viennent juste d'ouvrir aux seuls professionnels de l'automobile. Les allées sont encore vides. Mais le service d'ordre est déjà sur les dents. D'entrée, ça commence mal. Le Président descend de sa voiture, entre dans le hall d'exposition des marques françaises, et comme d'habitude la petite dizaine de journalistes s'engage dans son sillage. Mais les portes se refermen