«Aucun pays aujourd’hui n’est en capacité de tenir les objectifs [fixés par Bruxelles].»
Michel Sapin sur BFM TV le 2 octobre

Depuis le traité de Maastricht (1992), et plus encore le pacte de stabilité de 1997, être membre de l’Union européenne implique de surveiller de près ses finances publiques. Le déficit ne doit pas excéder 3 % du PIB, la dette 60%. Deux plafonds que la France dépasse largement. Au deuxième trimestre la dette publique atteint
[ 95,1 % du PIB ]
, le déficit 4,3 %. Début septembre, Michel Sapin
[ a reconnu ]
que la France serait contrainte de repousser l'objectif de passer sous la barre des 3% de 2015 à 2017.
[ Accusé par Jean-Jacques Bourdin ]
(voir à partir de 4') de ne pas tenir ses promesses, le ministre de l'Economie et des Finances rétorque qu'
«aucun pays aujourd’hui n’est en capacité de tenir ses objectifs».
DESINTOX. Pour relativiser les mauvais résultats de la France, le ministre des Finances fait des dépassements d'objectifs une généralité. En matière de dette publique, la majorité des pays membres de l'Union européenne dépassent la limite imposée par Bruxelles. Mais pas tous. De la Suède à la République Tchèque, 12 des 28 pays membres ont une dette inférieure 60 % du PIB. En Estonie, Bulgarie et au Luxembourg elle est même sous la barre des 20 %.
L’erreur de Michel Sapin est encore plus flagrante en ce qui concerne le déficit. Le constat que dresse le mini