Découvrant jeudi soir un sondage lui attribuant crédibilité et popularité au terme de l'émission Des paroles et des actes sur France 2, le maire de Bordeaux Alain Juppé a soudain eu l'œil humide et la voix tremblotante. De l'enquête menée auprès des spectateurs de l'émission, il ressortait que 56% l'avaient trouvé convaincant, et que 61% estimaient qu'il ferait un «bon président».
Avant Juppé, de nombreux politiques s'étaient laissés aller à l'émotion, qu'elle trouve son origine dans la joie, la déception, la colère ou la fébrilité. Le 26 mai, Jérôme Lavrilleux, ancien directeur-adjoint de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, reconnaît sur BFM TV l'existence d'un dispositif de fausse facturation autour de la société Bygmalion, destiné à éponger l'emballement de dépenses de campagne. Se livrant à un exercice de confession, l'alors directeur de cabinet de Jean-François Copé finit par évoquer, larmoyant et la voix hachée, son sommeil perdu et sa maison de campagne achetée à crédit.
La veille, dans un tout autre contexte, Jean-Luc Mélenchon s'exprimait, très ému, après la victoire du Front national aux élections européennes. «Ne permettez pas que la France soit autre chose que ce qu'elle est dans le cœur du monde entier», lançait-il aux «travailleurs», avant de quitter rapidement l'estrade.
Le 7 janvier 2010, François Fillon rend hommage à Matignon à Philippe Séguin, mort quelques heures plus tôt, qui fut son mentor en politique. Manifestem