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Libération

Bygmalion : premiers tirs des juges contre l’UMP

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Trois anciens cadres du parti, dont Eric Cesari, proche de Nicolas Sarkozy, ont été mis en examen.
Eric Cesari et Jérôme Lavrilleux en visite à Nicolas Sarkozy à l'été 2013. (Photo Benoit Tessier. Reuters)
publié le 5 octobre 2014 à 20h06

Les mises en examen pleuvent dans l’affaire Bygmalion. Trois ex-cadres de l’UMP, dont un très proche de Nicolas Sarkozy, ont ainsi été déférés samedi devant la justice au terme de leur garde à vue.

Il s'agit d'Eric Cesari, surnommé «l'œil de Sarko» à l'UMP, de l'ex-directrice financière du parti Fabienne Liadze et de l'ancien directeur de la communication Pierre Chassat. Ils sont mis en examen pour «faux et usage de faux» et pour «abus de confiance».

Mercredi, trois ex-dirigeants de Bygmalion, la principale société prestataire des meetings de la campagne de Nicolas Sarkozy, avaient eux aussi été mis en examen. Les magistrats enquêtent sur un possible système de fausses factures dont le but aurait été de maquiller les comptes de la campagne de l’ex-chef de l’Etat. Ils tentent de déterminer comment cette vaste fraude a été mise en place et qui en a donné l’ordre.

Mercredi, face aux juges, un cofondateur de Bygmalion, Guy Alvès, avait confirmé sa participation à «un dispositif […] aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy», selon son avocat, Patrick Maisonneuve. Cette manœuvre devait permettre au budget de campagne de ne pas exploser le plafond que la loi fixe pour que les candidats soient sur un pied d