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Libération
Reportage

Hamon lorgne vers Solférino

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Dans les Landes, le député s’est posé en rassembleur du PS.
L'ex-ministre de l'Education, Benoît Hamon, le 5 octobre 2014 à Vieux-Boucau (Photo Gaizka Iroz . AFP)
publié le 5 octobre 2014 à 19h46

C'est ça, de chanter, taper sur les tables avec ses militants, le soir après un gâteau basque. Le lendemain on n'a plus de voix. Ce dimanche matin, Benoît Hamon était obligé d'engloutir des tasses de thé et une petite bouteille de miel avant son discours de clôture de l'université de rentrée de son courant au Vieux-Boucau (Landes). Avec un objectif : «Rassembler la gauche.» La veille, pendant que les jeunes socialistes et ceux de l'Unef y allaient de leurs chants et slogans à base de «Marx ! Engels ! Lénine !», Hamon, face aux journalistes, disposait devant lui, sur la nappe en papier, son portable, ses clés, son portefeuille, et les ramenait vers lui : «Il faut arriver à faire converger tout ça.»

«Plaisir». «Ça» passe d'abord par une nouvelle photo de famille «rouge-rose-verte». Dimanche, le communiste Pierre Laurent et l'ex-ministre écologiste Cécile Duflot étaient invités dans les Landes à réitérer, devant ces militants socialistes classés à l'aile gauche du parti, tout le mal qu'ils pensent de la politique du gouvernement Valls. Et tous d'appeler à «travailler ensemble»… sans passer pour autant des paroles aux actes de cette «alternative» qu'ils disent vouloir construire. Trop tôt.

En attendant, Hamon met en garde sa base socialiste : «Je n'ai aucun plaisir dans cette période, à voir ma famille politique échouer. Il ne faut tirer aucune joie, aucun plaisir de cette situation.»<