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Libération
Reportage

Montebourg se met en route pour l’Elysée

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L’ancien ministre, qui avait réuni ses troupes dans le Gard, donne rendez-vous en 2016.
Arnaud Montebourg à l'Université d'automne à Laudun-l'Ardoise, le 5 octobre. (Photo Anne-Christine Poujoulat. AFP)
publié le 5 octobre 2014 à 19h46

La formule est éculée mais qu'importe. Ce week-end, à Laudun-l'Ardoise, dans le Gard, où il inaugurait son «université d'automne», Arnaud Montebourg a voulu faire croire qu'il était devenu un «citoyen ordinaire». «J'ai une famille à nourrir, des fins de mois à assurer», a lâché samedi l'ancien ministre qui se parera bientôt des habits d'«entrepreneur».

Plus d'un mois après avoir été évincé du gouvernement, l'ex-ministre de l'Economie s'est surtout appliqué à dénoncer les choix politiques de François Hollande, «cet esprit solitaire qui a parfois tous les pouvoirs». Et a posé une première pierre dans ce que ses partisans appellent déjà «la conquête du pouvoir», c'est-à-dire de l'Elysée. Durant cinquante minutes, devant des militants emballés par ses plaidoiries politiques, Arnaud Montebourg a en effet beaucoup répété ce qu'il disait déjà à Bercy à propos du «culte obsessionnel» de l'exécutif pour la réduction des déficits publics. «Il y a d'un côté une certaine gauche qui disparaît, pendant qu'une autre est déjà en train de vivre, de survivre, et de préparer l'avenir. Il reste à la mettre au pouvoir», a-t-il lancé à la fin de son discours de clôture.

Mais, après avoir réaffirmé qu'il ne briguerait aucun mandat local, Montebourg a basculé dans le vide. «Son problème, c'est qu'il va manquer de tribunes», pointe d'ailleurs Catherine Lemorton, une députée fidèle.

Ce n'est pas le seul obstacle qui se dresse sur la