François Hollande ou la tentation du big-bang nucléaire. Selon nos informations, le chef de l’Etat cherche activement à ne pas reconduire les deux patrons de la filière de l’atome français. La fenêtre météo est idéale. Le mandat d’Henri Proglio, PDG d’EDF, arrive à échéance cette année. Celui de Luc Oursel, le président du directoire d’Areva, doit être renouvelé pour cause de changement de gouvernance de l’entreprise en décembre.
Le premier, chiraquien historique, a eu vite fait de se convertir au sarkozysme. Le second a, lui, fait ses armes à gauche, en passant par le cabinet de Pierre Joxe au ministère de la Défense. La doublette avait au moins réussi à remettre un peu d’ordre et de sérénité dans la petite famille nucléaire française, longtemps déchirée par la guerre intestine entre Anne Lauvergeon et Henri Proglio. Mais aujourd’hui, le sort des patrons d’EDF et d’Areva ne tient plus qu’à un fil.
Selon plusieurs sources industrielles, celui de Luc Oursel «serait plié». Un visiteur du soir de François Hollande l'assure : «Le chef de l'Etat est décidé à le remplacer.» C'est en tout cas le schéma pour lequel plaide le président du conseil de surveillance (et par ailleurs représentant de l'Etat), Pierre Blayau, auprès de ses autorités de tutelle. Dans la nouvelle gouvernance, ce dernier deviendrait PDG et Philippe Knoche, actuel directeur général délégué du groupe Areva, pourrait s'asseoir au poste de directeur général. A l'Elysée, comme à Bercy, on refuse de c