Les militants sont enchantés. Le Sarko-show tient toutes ses promesses : de l'émotion, des rires, beaucoup de combativité et une débauche d'énergie. Ce lundi soir, l'ancien chef de l'Etat a tenu à Vélizy (Yvelines) sa troisième réunion publique devant près de 2 000 sympathisants en liesse. «Il en fait un peu beaucoup dans le genre Louis de Funès, mais il faut reconnaître que c'est terriblement efficace. Ce type est un magicien», s'emballait un ancien ministre à la fin de la réunion.
Le spectacle est parfaitement rodé. Comme à Troyes la semaine dernière, Nicolas Sarkozy répond à une demi-douzaine de questions de militants : sur la loi Taubira, la crise ukrainienne, les 35 heures et le harcèlement judiciaire dont il serait victime. Chaque sujet est prétexte à l'autocélébration. Agité dans son fauteuil, les mains en mouvement perpétuel au-dessus de sa tête pour accompagner ses prophéties, Sarkozy parle de lui pendant près de deux heures. C'est manifestement ce qu'attend son public. Sourires figés, les fillonistes Valérie Pécresse et Gérard Larcher, assis à ses côtés, sont les figurants muets de ce grand numéro d'exhibitionnisme.
«Si ce n’est pas moi, qui le fera ?»
Avec des accents christiques, Sarkozy ne se se lasse pas d'enrichir, à grand renfort de contre-vérités, la fable de son retour nécessaire parmi les siens. Sans les nommer il commence par se désoler du