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Libération
Récit

Allocs, la renaissance d’un débat

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Le PS fait le forcing pour les moduler selon les ressources des familles ; le gouvernement ne semble pas fermé. Quitte à remettre en cause un dogme de la politique nataliste.
Une majorité de députés socialistes propose d’instiller une progressivité dans les allocations familiales. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 8 octobre 2014 à 20h56
(mis à jour le 8 octobre 2014 à 21h10)

Sur la table, pas dans les tuyaux. Le gouvernement va-t-il «moduler» les allocations familiales ? Toucher à l'uniformité de ces vieilles prestations sociales, qui permettent à tout bénéficiaire, quels que soient ses revenus, de toucher la même aide ? Sans remettre en cause leur «universalité» - tout le monde touche quelque chose -, une majorité de députés socialistes propose ainsi d'instiller une progressivité dans ces allocations. «Je suis parlementaire et je touche les mêmes allocations familiales que ma femme de ménage. Il y a quelque chose qui est un petit peu choquant», a affirmé la vice-présidente PS de l'Assemblée nationale, Laurence Dumont.

Miel. Si les députés socialistes ressortent cette solution à la veille de l'examen à l'Assemblée du projet de loi de finances pour la Sécurité sociale, c'est qu'ils comptent bien trouver une alternative au projet de coupes du gouvernement dans la branche famille. L'enjeu ? Economiser 700 millions d'euros (sur une enveloppe de 60 milliards). Et ce, à grands coups de rabot, sur la prime de naissance - actuellement de 923 euros - qui serait divisée par trois à compter du deuxième enfant, mais aussi sur la majoration des allocations familiales retardée à l'âge de 16 ans - au lieu de 14 aujourd'hui. Le gouvernement prévoit également de baisser les aides à la garde d'enfants pour les plus aisés et de revoir les contours du congé parental pour, là aussi, plus d'économies. De