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Libération
TRIBUNE

Qui veut la mort de la Fondation de l’écologie politique ?

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par Alain Lipietz, Dominique Méda, Yves Cochet, Ancien ministre de l’Environnement, Anne LE STRAT, Porte-parole du mouvement Utopia et l’ensemble du conseil de surveillance de la Fondation de l’écologie politique, Marie-Monique ROBIN, Cinéaste, Lucile Schmid, Vice-présidente de la Fondation de l’écologie politique et Catherine Larrère, Présidente de la Fondation de l’écologie politique
publié le 8 octobre 2014 à 19h56

En novembre 2012, après plusieurs années de débats et de procédure, la Fondation de l’écologie politique, adossée à Europe Ecologie-les Verts, était reconnue d’utilité publique. Elle rejoignait cinq autres fondations de même statut juridique, qui représentent les idées défendues par le Parti socialiste, l’UMP, le Parti communiste, les centristes ou la mouvance de Jean-Pierre Chevènement.

Alors que plus de 60% des Français se disent proches des valeurs écologistes, cette Fondation a de vraies perspectives. Son travail sur les inégalités environnementales et sur les liens entre écologie et question sociale porte sur un des points les plus mal compris de l’action écologique.

Accueillie à bras ouverts par le réseau des fondations écologistes européennes, elle a été chargée de préparer leur position sur l’accord sur le climat qui devrait être un événement politique important du mandat de François Hollande. Les sujets à venir ne manquent pas et couvrent aussi bien la pensée théorique que les réalités de vie de la société française : de l’éthique environnementale aux moyens de lutter contre la précarité énergétique, du modèle alimentaire aux liens entre écologie et entreprise.

Dans la plupart des grandes démocraties européennes, le financement de ces structures de débat relève en grande partie de soutiens publics. La défense de l’intérêt général y trouve son compte et si le développement du mécénat privé est souhaitable, l’indépendance des fondations suppose que l’Etat maintienne son