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Récit

Jospin toujours «fier» des 35 heures

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Auditionné à l'Assemblée, dans le cadre d'une commission d'enquête sur la réduction du temps de travail, Lionel Jospin a vanté sa loi sur le sujet.
Lionel Jospin, en mai à Tourcoing. (Photo Philippe Huguen. AFP)
publié le 9 octobre 2014 à 16h27

Des verbes conjugués au passé simple, une certaine nostalgie, et, en creux, un cours d'histoire du socialisme… Lionel Jospin était de retour à l'Assemblée ce jeudi. Auditionné par plusieurs députés, dans le cadre d'une commission d'enquête sur «l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail», celui dont la carrière politique s'est fracassée au soir du 21 avril 2002 n'a pas caché sa fierté d'avoir impulsé la loi sur les 35 heures : elle reste «un des instruments d'une grande et efficace politique de l'emploi. Je reste fier d'avoir dirigé le gouvernement qui l'a conduite».

Lionel Jospin s’est bien sûr appliqué à rappeler combien la conjoncture économique sous sa mandature (1997-2002) était différente de celle d’aujourd’hui – la France connaissait alors une période de croissance. Mais il a aussi rappelé le lien (parfois) mécanique entre engagement électoral et traduction législative, montrant fatalement comme l’histoire récente est cruelle pour le socialisme au pouvoir.

«Passer aux 35 heures fut un des principaux engagements du programme que nous avons proposé aux Français lors des élections législatives de 1997. Une fois élus, ces engagements devaient être tenus», a d'abord souligné l'ancien Premier ministre, les lunettes figées sur ses notes. Avant de détailler l'impact de ses lois sur les 35 heures. «Aujourd'hui, les 35 heures sont entrées dans les mœurs, on dit volontiers "je prends me